Category: Innovation

COVID-19 x ECOLOGIE: un réveil brutal pour la Planète et le Vivant

Temps de lecture estimé : 3 min.

Analyse et article rédigés aujourd’hui en collaboration avec Mathilde Debenes, fondatrice de Planète Wake Me Up.

En début de semaine, vous avez planché sur le futur des valeurs de société et le futur du système de santé. Aujourd’hui, vous avez réfléchi à un sujet de première importance, au coeur des enjeux historiques qui se présentent à nous : L’ECOLOGIE, LA PLANETE ET LE VIVANT.

L’histoire de la pensée environnementaliste est indissociable des grandes catastrophes humaines. A titre d’exemple, Hiroshima a constitué au XXème siècle une prise de conscience de la finitude de l’Homme. La crise du #COVID_19 que nous vivons représente probablement un électrochoc du même ordre.

24 personnes ont participé à l’enquête du jour – merci à elles – et en voici les résultats.

1/ #CEQUILYADEBIENDANSTOUTCA

Une crise est toujours un moment à la fois douloureux et fécond, qui porte en lui les ferments d’un nouveau monde. Sans rien nier à la gravité de la situation, j’ai voulu commencer par la lueur d’espoir #CeQuilYaDeBienDansToutCa*.

Ce qui est plutôt bien à vos yeux, c’est qu’on ralentit, on produit et on consomme moins, on pollue moins… ce qui permet à la Nature de se régénérer et de reprendre ses droits. Comme une bonne petite cure de detox, de silence et de méditation. Vous saluez également l’électrochoc que représente cette crise, qui rend d’après certains d’entre vous le changement inéluctable. A mon humble avis, ne crions pas victoire trop vite et restons mobilisés…

*CeQuilYaDeBienDansToutCa, c’est très facile à dire quand on est bien confortablement installé dans un appartement parisien – plus difficile quand on vit dans la rue, qu’on est caissière mal protégée ou migrant loin de chez soi… ne l’oublions pas.

2/ AVEC UNE BAGUETTE MAGIQUE ET ECOLOGIQUE

Si les pleins pouvoirs écologistes vous étaient donnés, vous seriez essentiellement tournés vers l’action (relocalisation, trouver des alternatives au transport, planter des arbres…) mais vous prendriez aussi des dispositions pour inspirer le changement aux autres. Une part non négligeable d’entre vous mentionne plus de justice sociale entre le nord et le sud, et la création d’un revenu universel.

Pour finir, cette suggestion qui décoiffe : “nous devrions imposer un confinement d’une semaine par an pour reposer la planète et se retrouver avec soi-même”.

3/ CE QUE CHACUN PEUT FAIRE, PERSONNELLEMENT

Pour reprendre l’image du colibri, chère à Pierre Rabhi, je vous ai demandé ce que vous vous engagiez à faire (car chacun peut et doit faire sa part).

J’ai découvert beaucoup de mentions qui ont trait au soin, à de nouvelles manières de consommer (mieux et moins, plus local), mais aussi un retour en force de la connaissance, du savoir-faire et du savoir-être… En transversal, le champ lexical de la Vie est très présent.

Il y a deux grandes familles dans la pensée écologiste : une critique anthropocentrique, qui critique les conditions de vie réservées à l’homme, la pollution, les externalités négatives… (lire Hans Jonas) et une approche biocentrique, qui milite pour une symétrisation des droits entre les humains et les autres espèces du vivant (lire Arne Naess, l’écologie profonde). Dans ce que vous avez exprimé, je lis quasiment exclusivement une critique anthropocentrique ce qui est normal dans la mesure où nous avons en ce moment le sentiment d’être menacés en tant qu’espèce.

Je vous dis à demain pour parler de… nouvelles manières de travailler? solidarité / équité sociale? nouvelles formes de management? Je ne sais pas encore…

Portez-vous bien, prenez soin de vous, de ceux que vous aimez et de la planète bien sûr.

Jean.

En savoir plus sur le réseau Altermakers ? Come and visit us.

Analyse et article rédigés aujourd’hui en collaboration avec Mathilde Debenes, fondatrice de Planète Wake Me Up.

COVID-19 x SANTE : Hommage à ceux qui soignent + le futur de notre système de santé

Temps de lecture estimé : 1 min 30.

Il y a 45 minutes nous applaudissions tous à notre fenêtre. Ca tombe bien, aujourd’hui, la consultation portait sur nos soignants, ceux qui jouent un rôle positif au service de notre santé et que vous admirez le plus.

11 personnes ont pu contribuer à la réflexion et voici ce que j’en retiens.

1/ QUI SONT VOS HERO(INE)S ?

  • Big up au Professeur Didier Raoult, directeur de l’IHU de Marseille. Figure montante dans les médias, il jouit d’une image de “Robin des Bois” des patients contre les industries pharmaceutiques. Réussira-t-il à faire gagner la France de la Santé dans le monde, dans les prochaines semaines? A suivre avec attention. Pour la petite histoire, la première fois que j’ai entendu parler du Pr Raoult, j’étais jeune chef de produit chez Danone et de mémoire, Didier Raoult soutenait que Activia et Actimel nuisaient gravement à la santé et rendaient les enfants obèses… Le personnage me semble donc quelque peu sulfureux, sous des dehors sympathiques.
  • Vos héros sont à 30% des femmes. On peut certainement encore progresser 🙂
  • La fin du star system? Vous évoquez des personnes célèbres, mais aussi des héros de l’ombre qui représentent beaucoup pour les personnes qu’ils soignent.
  • Il y a de la place pour des soignants engagés sur de grandes causes, comme par exemple le Dr Denis Mukwege.

2/ DECODAGE - POUR QUELLES RAISONS ?

  • …et donc, qu’est-ce qui, à vous écouter, préfigure de notre futur système de santé?

    Une aspiration collective à une médecine proprescientifique mais aussi intuitive… avec des valeurs et le respect du serment d’Hippocrate. Une médecine plus agile aussi, avec des protocoles mais une capacité à trouver des solutions simples et pratiques, efficaces

    Pour faire gagner la France dans le monde!

A demain pour une réflexion collaborative sur… le management? les manières de travailler? le capitalisme? l’écologie? J’hésite encore et je réfléchis, dans mon appartement, bien confiné…

Portez-vous bien.

Jean.

En savoir plus sur le réseau Altermakers ? Come and visit us.

COVID-19, 10 alternatives concrètes pour le futur

Temps de lecture estimé : 3 min.

Cette semaine, je vous ai proposé d’écrire tous ensemble un article collaboratif. Pourquoi ça? Parce que quand les temps sont durs, il est plus que jamais nécessaire de libérer la parole, d’écouter, d’échanger, de débattre

Bref : de lancer des initiatives démocratiques et de les faire vivre.

Donc, nous avons organisé notre “Grand Débat des alternatives concrètes” à nous en cherchant à nous projeter dans le monde d’après. Et je dois dire que j’y ai pris beaucoup de plaisir ! Il en faut peu pour me rendre heureux en situation de confinement : un bon sujet, des rencontres nouvelles, et surtout des collaborations nouvelles avec Laurie Amathieu (le futur des manières de travailler), Mathilde Debenes (l’écologie, la planète et le vivant), Corinne Dumont (le lien social et la chaleur humaine)…

Je vous ai sollicités quelques minutes chaque jour avec des outils digitaux comme menti, discord… et vous avez été une bonne centaine à participer. Merci.

Après vous avoir écoutés, voici le top 10 de mes alternatives concrètes préférées :

  1. (RE)INVESTIR DANS LA SANTE. C’est la base. Croire en la médecine et dans ses progrès futurs… et bien sûr, investir dans des capacités d’accueil adéquates.
  2. DES VALEURS NOUVELLES. Mettre solidarité et durabilité au coeur du projet de société et les ancrer aussi dans nos manières de diriger, d’innover et d’entreprendre. Chercher et trouver les bons mots pour cela.
  3. RAISON D’ETRE… OU NE PAS ÊTRE. Pour nourrir nos organisations, leur donner du sens, pour lutter contre leur vide existentiel, elles peuvent s’interroger avec authenticité sur leur raison d’être. Lire par exemple le billet de Jean-Jacques Sarfati, philosophe, à ce sujet. Et la loi PACTE bien sûr.
  4. PLUS DE RESILIENCE. Renforcer notre résistance et notre résilience, celles des individus et du collectif face à un virus mais aussi celles de nos organisations face à une crise de cette ampleur.
  5. UN ANCRAGE CLAIR. Savoir d’où l’on vient et où l’on doit se réfugier en cas de crise. C’est là valable pour les individus mais aussi pour les organisations, notamment multi-nationales qui ne savent pas toujours d’où elles viennent.
  6. LA VIE EN RESEAU. Travailler encore et toujours plus en réseau, avec des gens que l’on trouve passionnés et passionnants.
  7. DE LA CONVIVIALITE. Par exemple, à travers l’organisation régulière d’un after-work sur un sujet de réflexion, ouvert bien sûr au réseau Altermakers mais aussi à des personnes de l’extérieur.
  8. DE LA CREATIVITE. Faire retrouver aux adultes leur imagination d’enfant… Leur permettre un peu de poésie et de folie. Leur donner confiance. On doit y travailler sur le terrain citoyen comme sur celui de l’entreprise.
  9. ON REMET CA? Pourquoi pas reproduire l’expérience du confinement total une semaine chaque année, dans le futur? Comme une cure de detox*, de silence*, de déconsommation*… Pour prendre le temps, vraiment. Merci pour la contribution anonyme à ce sujet.
  10. PLUS D’INCLUSIVITE. Et si nous cherchions à renouer le contact avec les ouvriers, les travailleurs, les jeunes et les seniors non qualifiés?

Pour rappel, nous avons traité le sujet des alternatives concrètes pour le futur (après la crise) sur 5 axes et voici le récapitulatif de ce que nous avons produit ensemble :

*et si on en faisait une expérience de detox, silence et déconsommation réels? Car en ce moment, j’observe surtout de la surconnexion, du stress lié à la gestion des enfants en plus du travail, une croissance de +40% des ventes en supermarchés…

Jean.

En savoir plus sur le réseau Altermakers ? Come and visit us.

L’intelligence collective, vers une fraternité renouvelée ?

Temps de lecture estimé : 2 min 30.

Quand je vous dis « intelligence collective », je vous entends d’ici penser très fort « voici un buzz-word de plus dans notre besace ! ». Peut-être, mais il s’agit aussi d’un véritable champ de recherche, dont nous allons en cerner en 2 à 3 minutes les contours.

La notion d’intelligence collective est issue de l’observation du monde animal, et notamment des insectes sociaux comme les fourmis, les abeilles, les termites. On peut s’en inspirer pour faire fonctionner différemment les communautés humaines

4 formes d'intelligence collective

Les individus seuls ont une connaissance limitée de leur environnement. Pourtant, ils veulent optimiser leurs décisions et leurs actions. Ils s’organisent donc en communautés d’intérêt : entreprise, association, équipe… 

Objectif : connecter les intelligences et les savoirs d’un groupe de personnes. 

Il y a 4 formes principales d’intelligence collective :

1.  EN ESSAIM : c’est celle des animaux sociaux comme les abeilles et les fourmis. Ces univers, à la fois fascinants et un peu fascisants, offrent des analogies assez bancales pour les sociétés humaines. Car ce qui est naturel chez une fourmi ne l’est pas pour nous.

 2.  TRIBALE : c’est l’intelligence collective de l’Homme primitif, qu’on retrouve à l’œuvre dans le sport collectif, le groupe de jazz… Cela fonctionne dans des organisations d’un nombre limité d’individus.

 3.  PYRAMIDALE : c’est celle de l’organisation hiérarchisée comme l’entreprise du 20ème siècle, l’orchestre symphonique.

 4.  HOLOMIDALE : c’est celle qui monte en puissance depuis l’avènement d’Internet, et dont nous allons parler juste après.

inspiré de Jean-François Noubel

Les nouvelles formes d'intelligence collective

Alors, qu’est-ce que l’intelligence collective holomidale ou globale?

Elle est rendue possible par l’Internet collaboratif : wikis, réseaux sociaux, logiciel libre… Les individus y communiquent constamment : ils partagent leurs connaissances et synchronisent leurs actions. Plus les individus sont interconnectés, plus le collectif est intelligent !

De nouveaux outils permettent de collaborer comme les imprimantes 3D, le crowdsourcing… Une organisation plus décentralisée et plus démocratique, où l’argent et la compétition ont moins d’importance. 

Utopique? Voici quelques exemples

  • Commençons par le plus connu et le plus emblématique : Wikipedia. Chacun apporte son savoir à la communauté, et le système est financé par l’économie du don.
  • Autre exemple : la mobilisation de la société civile grâce aux réseaux sociaux, en cas d’urgence par exemple. 
  • Il semble y avoir quelques succès de conceptions collectives à partir des logiciels open source.
  • Enfin, Hyperloop est aussi une belle tentative, une intention intéressante. 

Quelques limites et quelques conseils...

1. Misez sur la qualité d’animation ! 

  • Evitez le “café du commerce” 😉
  • Attention aux effets de groupe : conformisme, homogénéité idéologique… 

2. Ne cherchez pas la décision collective à tout prix !

  • D’abord, l’intelligence collective ne dédouane pas le dirigeant de décider, parfois seul. 
  • Si les individus qui doivent décider ont du mal à s’exprimer sereinement, il vaut mieux différer la décision. 

3. Continuer à valoriser l’intelligence individuelle !

  • L’individu a d’abord une opinion et un intérêt personnels
  • Les avis d’experts ont de la valeur (attention aux erreurs de jugement si on les néglige)

Tout indique aujourd’hui la forte aspiration des individus à renouer avec un projet commun, à tous les échelons et dans de nombreux domaines : regain de l’engagement associatif, avènement de l’entreprise libérée ou encore, démocratie participative.

C’est ce que nous promet l’intelligence collective : relier les Hommes pour une nouvelle forme de fraternité.

Jean.

Innovation : Constraints can go a long way ! 4 ways to play with them.

(estimated reading time 5 min)

To start with... " The CRaB SQuaT "

Constraints are limitations or restrictions and you know it : they are part of any business and innovation project. If you want to remember easily the Six Types of project Constraints, think “CRaB SQuaT” : Cost, Risk, Benefits, Scope, Quality, Time.

So the question is : how can you play with constraints to innovate even better ?

PHASE 1 = Outline the real constraints.

– Always go back to the origin. Who is setting the constraints? Why are these constraints existing and relevant? How can you reformulate them?

– Put them down in writing. Tip: a constraint is expressed in a binary mode, with a ‘yes’ or ‘no’ answer. For example: the project cost < 40, work is to be done by September…

– Beware of fake constraints! If you can’t express the issue in binary mode, then it isn’t a constraint. Maybe it’s just an objective or an evaluation criteria which will help you choose amongst different ideas. For example: sales increase, fast lead time, improve brand image…

– Add up the constraints. Is the project objective feasible? Yes? Go! No? Negociate!

So the question is : how can you play with constraints to innovate even better ?

PHASE 2 = Respect them.

In improv’ theater (I love improv’ and practiced for long…) actors’ constraints are in reality a gift : they have to talk with a Chinese accent, act out a movie trailer, start sentences with an A, then a B, then a C…. These constraints actually provide a framework to guide the actor. And you know what? An innovation process is just the same! Adapting to constraints is a powerful source of innovation.

Here are two concrete examples of my travels and experiences in Asia.

First example : a community business under constraints observed in #Bangladesh

The challenge : How to provide extra income for these women?

Two constraints : they don’t have the means to invest in equipment, they can’t leave home as they have obligations throughout the day.

Innovation : in a small territory comprised of two or three villages, almost all village women embroider to supplement their household’s income. Each day, in addition to running their household, they embroider two or three pieces. These pieces are called taqiyah, head coverings which are sold at the market and worn at the mosque. The required material (thread and needles) are provided by a local entrepreneur. Once a week, he picks up their production and pays them.

Example 2 : a community business under constraints observed in #Cambodia

The challenge : How to provide extra income for families in rural areas, in the region of Siem Reap?

Constraint : they don’t have the means to invest in equipment.

Innovation : most of these families have a small plot of rice. To earn more money than the mere price of rice, a local entrepreneur decided to let all families who wanted to, make their own rice pasta. He set up a small mill and a vat to cook and form the pasta. Two hours of work a day provide a 40% increase in value of their rice production. Working together as a family and in joy. This innovation was carried out under constraint, integrated into community life. In a word, it is a natural social business!

PHASE 3 = Work (hard) to erase constraints.

–      Free others from their own constraints : this is the secret recipe of sharing economy and alternative business models, for example car-pooling or taking an Uber will free you from time constraints (waiting, parking) or use constraints (no need to get a license).

–      Free yourself from your own constraints by innovating (and hacking). Open innovation is actually a powerful means to free companies, transfering innovation efforts and responsibility towards external R&D. The company frees itself from internal constraints (budget, deadlines, return on investment). It favors innovative collaborations.

Now, let’s take a minute to think.

–      Should we respect constraints rather than seek out how to free ourselves from the constraints?

–      Do we need to ask permission to free the company from a constraint or should we work in silence and go about our business?

–      The corporate hacker is an inviting prospect, but gloomy too. Is he a squealer or a resistant fighter? Could s/he be both at the same time? A person who once hired me said “I expect you to scratch the creative itch here.” Oh boy! I loved that.

PHASE 4 = Go even further without constraints

Working under constraint strengthens both individuals and companies. The situation makes them more robust and resilient, especially over the long run. So, freeing a constraint can also spark an innovative spurt.

The blind learn how to see differently, via their other senses (smell, touch, hearing). Give a near sighted person their first pair of glasses and they’ll see better than you! This is also the phenomenon which pushes coaches to train their athletes at higher altitudes. When they come back to lower altitudes, training is easier.

Well, in business, it’s the same.

In a factory under space constraints (eg producing 5 tons per square meter, I saw that!) you will find tremendous know-hows. Invest, give them free rein, step back and watch!

In all companies, there are those we listen to and those we don’t. They are usually not part of the C-suite, but have been in the company for a long time. Listen to what they say, you would be impressed by their ideas!

Now, write down your constraints and ask yourself how long they’ve been there, and how you can make things bigger and better with them onboard.

Want to know more about Altermakers network? Come and visit us.

Privacy Settings
We use cookies to enhance your experience while using our website. If you are using our Services via a browser you can restrict, block or remove cookies through your web browser settings. We also use content and scripts from third parties that may use tracking technologies. You can selectively provide your consent below to allow such third party embeds. For complete information about the cookies we use, data we collect and how we process them, please check our Privacy Policy
Youtube
Consent to display content from Youtube
Vimeo
Consent to display content from Vimeo
Google Maps
Consent to display content from Google
Nullam porta. Sed odio sem, sed ultricies suscipit ipsum